bocage africain
Ah, cette petite pluie qui tombait sur mes bras nus ce midi, tandis que je marchais sur la terre ... le bonheur.
Après les torrides chaleurs c'est un délice, comme une paix qui envahit.
J'ai pensé aux pays où cela n'arrive qu'une fois dans l'année, après des mois de sécheresse ; à ceux que la mousson, fiévreusement espérée, envahit d'un coup, tout aussi démesurée que le soleil implacable.
J'ai vraiment compris à quel point ça puisse donner lieu à des fêtes, des emportements de félicité, des nuits de danse effrénée.
En ces jours moites, j'avais imaginé fabriquer des masques, des costumes de fibres, de plumes, sous lesquels se faufiler pour inviter les esprits, et tourner, tourner autour d'un grand feu, sur une place de village, tandis que les tambours sont frappés et que les femmes poussent des cris lancinants, jusqu'à ce moment où l'on sent que le ciel et la terre ont entendu, et vont répondre, bientôt.
Quelqu'un l'a-t-il fait?
Sans aucun doute, puisque le ciel et la terre ont répondu cette nuit.
Et pour remercier, je suis allée dans les chemins avec ma propre chanson et mes pieds, qui martelaient la terre en cadence.
l' obscur ... ou la lumière.
le ruisseau du Monnet a toujours le même débit, quel que soit le temps, sec ou diluvien ; bien sûr, aucun barrage en amont. Encore un mystère. Encore une occasion de danser.
un cimetière des éléphants ... massacrés par des humains sans conscience.
lumière, ombre, lumière, ombre. Je n'avais envie que de saisir le chemin, les deux visages du chemin, là où je posais mes pieds reconnaissants, car bien qu' invisible, la pluie tombait.
une hutte sarthoise.