chemins-ruisseaux, ruisseaux-chemins
Cet hiver, si mouillé, je vois très fréquemment "mes" chemins tranformés soudainement en ruisseaux ... je ne m'en plains pas, et j'y penserai l'été prochain, lorsque "mes" ruisseaux seront transformés en chemins ... c'est-à-dire bien trop secs.
J'aime beaucoup, comme les enfants, me chausser de mes grandes bottes en caoutchouc - enfin, en plastique (comme quoi parfois le plastique a du bon) et marcher dans l'eau, au centre des sentiers trempés, ruisselant d'eaux claires et vives, pressées d'aller plus loin, plus bas.
L'humus a souvent disparu, le lit de cailloux apparaît, voire les racines des arbres qui longent le chemin. L'eau surgit d'endroits inattendus, et disparait de la même façon ... pour moi, mystère et fascination.
Ce midi, j'ai vu un tronc d'arbre couché, artistiquement recouvert de champignons...
... une échelle de talus naturelle adaptée aux animaux sauvages, pour descendre du pré au chemin ...
... de belles traces de chevreuil dans la boue ...
... et, comme tout au long de cet hiver, le vert de mousses à l'infini, en attendant le vert des feuillages du printemps, qui ne sauraient tarder.